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L'orgue de St Pierre des Avenières

GRAND ORGUE POSITIF
orgueav1.jpg (20790 octets) Montre 8'
Flûte à cheminée 8'
Prestant 4'
Doublette 2'
Sifflet 1'
Plein-jeux V rangs 1 1/3
Trompette 8'
Clairon 4' (8' à sol# 4)
Bourdon 8'
Montre 4'
Nazard 2 2/3
Quarte 2'
Tierce 1 3/5
Larigot 1 1/3
Cymbale III rangs 1/2
Hautbois 8'
PEDALIER
Soubasse 16'
Principal 8'
Octave 4'
Fourniture III rangs 2'
Trompette 8'
Tirasse I
Tirasse II
Accouplement
Historique Description de l'orgue
Certains des éléments de cet orgue proviennent de l'ancien instrument de la Collégiale Ste Croix de Montélimar, dans la Drôme, construit en 1874 par le célèbre facteur Merklin de Lyon. Il possédait alors 2 claviers, un pédalier et 16 jeux. En un siècle, il a subi de nombreuses transformations, en particulier l'électrification de la transmission, puis la modification complète de la tuyauterie, qui, de romantique est devenue néo-classique par les soins du facteur alsacien Mülheisen et de son harmoniste Wolf. Finalement, cet orgue, à bout de souffle, a été remplacé en 1982 par un nouvel et magnifique instrument de 3 claviers et 39 jeux, dû à la firme Beckerath de Hambourg.

L'orgue de 1874, mis en vente par la municipalité, a été acquis par l'Abbé Béchard, curé des Avenières. Excellent musicien, il désirait depuis longtemps doter son église d'un orgue digne de son importance. L'orgue de Montélimar ne pouvait cependant être monté tel quel: il a nécessité de nombreux et importants travaux:

  • le buffet, en chêne massif, a été décapé et a retrouvé sa teinte; très mutilé par des transformations successives, il a été entièrement remis en état, et les nombreuse parties manquantes reconstituées.
  • Les sommiers d'origine, à emprunts d'un clavier sur l'autre, étaient inutilisables; ils ont été remplacés par des sommiers neufs.
  • La transmission des notes et des appels de jeux est entièrement neuve, de système mécanique classique.
  • Les tuyaux ont tous été révisés et, pour beaucoup, réparés; certains jeux, complétés; enfin l'ensemble de la tuyauterie a été entièrement ré harmonisé.

Il s'agit en réalité non d'un remise en état, mais d'une reconstruction totale. Ces travaux ont été menés à bien par :

  • Jean-François MERLIN, buffet, charpente, tirage des jeux
  • Gilbert MORFIN, sommiers, mécanique, console
  • Yvan MICHEL, tuyaux, harmonie
  • Bruno PAULET, tuyaux de bois, décapage du buffet
  • Jean-Pierre PASCALIS, sculpture
  • Pierre SABY, plan harmonie

Placé sur une tribune neuve à l'entrée de la nef, le très beau buffet néo-gothique, construit en 1874 par Klim, de Nancy, s'harmonise bien au style de l'église. Il contient et protège dans son soubassement la partie mécanique de l'orgue et, derrière les 35 tuyaux de façade, les 1472 tuyaux de la partie sonore. La plupart sont en alliage étain-plomb, quelques basses sont en bois ou même en cuivre rouge. Les tuyaux sont répartis en 22 jeux sur 2 claviers de 56 notes (do1-sol5) et le pédalier de 30 touches.

Les claviers sont placés en fenêtre, face à l'orgue, disposition permettant la mécanique la plus courte et la plus sensible. Cette mécanique est suspendue, avec renvoi aux layes à l'arrière des sommiers. Les tirages de jeux sont également mécaniques.

La tuyauterie est placée sur 5 sommiers:

  1. 2 sommiers pour le Grand-orgue, au 1er étage, de chaque coté de l'orgue,
  2. 1 sommier pour le Positif, au 2ème étage au centre,
  3. 2 sommiers pour la Pédale, situés au fond de l'orgue.

La pression du vent est de 55 mm d'eau aux manuels, 75mm à la Pédale.

Quant aux timbres, il est difficile de les décrire. Mais on peut penser que les oreilles de tous seront séduites par les fines sonorités de cet orgue, ses principaux rappelant la douceur de ceux des orgues de Callinet, ses mutations délicates, son plein-jeux lumineux, ses anches fines aux manuels, brillantes à la pédale, tous les jeux se mélangent avec bonheur.

Toutes nos félicitations iront à Pierre SABY et à ses compagnons. Il faut aller loin à la ronde pour trouver un orgue de cette qualité. Comme le Phénix, cet oiseau mythologique qui renaissait de ses cendres, l'ancien orgue de Montélimar renaît aujourd'hui, plus beau que jamais.

Henri Bin